Est-il possible d’installer un dispositif antirefoulement de plus petite taille que la tuyauterie ?
Un propriétaire veut installer un dispositif antirefoulement de 2 pouces (5.08 cm) alors que la ligne d’eau a un diamètre de 2.5 pouces (6.35 cm).D’un point de vue monétaire, le propriétaire va économiser plus de 1,000 $, cependant, est-ce qu’il peut installer un dispositif de plus petite taille et quels impacts auraient ce choix ?
L’autre conséquence de réduire le diamètre du dispositif est la perte de pression. Les manques de pression et de débit vont affecter la qualité de vie. En effet, un pommeau de douche qui manque de pression est bien moins agréable. La perte de pression par friction a une relation proportionnellement au carré de la vitesse. Lorsque la vitesse est doublée, la perte de pression est quadruplée. Les pertes de pression peuvent être converties en mètre avec la longueur et le diamètre de la tuyauterie. L’article A-2.6.3.1. alinéas 2) du chapitre III, Plomberie du Code de construction décrit les méthodes simplifiées pour calculer le diamètre de tuyau minimal qui permettra d’éviter des vitesses d’écoulement trop élevées et des pertes de pression dans le réseau d’eau potable.
Il existe des solutions pour régler ces problèmes. Pour le manque de pression, une pompe de surpression peut être ajoutée au réseau et une isolation acoustique pourra régler les problèmes de bruit, mais cela va à l’encontre du but original qui était d’économiser de l’argent. De plus, le dispositif antirefoulement devra être remplacé puisqu’une vitesse élevée va causer une érosion prémature.
En conclusion, installer un dispositif antirefoulement de plus petite taille que la tuyauterie ne coûtera pas moins cher, au contraire, les coûts ainsi que les problèmes de vitesse et de pression vont augmenter. C’est pour cela qu’il n’est pas recommandé d’installer un dispositif de plus petite taille.
References:
[1] Munson, Young and Okiishi's Fundamentals of Fluid Mechanics, 8th Edition
[3] https://fccchr.usc.edu/_downloads/Cross%20Talk%20Archives/2005.23.3.pdf