Quels moyens privilégier pour protéger les raccordements croisés à risque ?
Il existe plusieurs moyens pour protéger les raccordements croisés à risque contre le refoulement dans un réseau de distribution d’eau potable : la coupure antiretour, la colonne barométrique et les dispositifs antirefoulement sont les plus connus.
1. Coupure antiretour
La coupure antiretour exige de couper la tuyauterie, il n’est donc pas toujours possible de l’intégrer en pratique. Elle consiste à empêcher tout contact entre l’eau potable et la source de contamination. C’est pour cette raison qu’il faut éviter de laisser un boyau d’arrosage dans la piscine ou dans le puisard du garage. Cependant, en milieu institutionnel, commercial et
industriel, il arrive fréquemment qu’un boyau soit raccordé à un robinet et immergé dans une chaudière ou un bassin contenant des produits toxiques ou un distributeur de détergents. Le boyau devient ainsi un raccordement croisé potentiellement à risque. La figure suivante, tirée de la norme B64.10-17, illustre la coupure antiretour :
Figure 1 : Coupure antiretour (tirée de la norme CSA B64.10-17/B64.10.1-17)
2. Colonne barométrique
Une deuxième approche est d’installer une colonne barométrique. Celle-ci s’appuie sur la théorie qu’un vide atmosphérique peut soulever l’eau jusqu’à une hauteur de 10 m. Pour cette raison, la colonne barométrique doit s’élever à 10,7 m au-dessus du tuyau d’alimentation en eau potable. Cette méthode est efficace en cas de siphonnement seulement. Elle est principalement utilisée en agriculture.
Figure 2 : Colonne barométrique (tirée de la norme CSA B64.10-17/B64.10.1-17)
3. Dispositif antirefoulement
L’autre solution, plus pratique et adaptée à la très grande majorité des situations, consiste en l’installation de dispositifs antirefoulement à des endroits stratégiques sur le réseau d’approvisionnement en eau potable. Il s’agit d’un dispositif mécanique qui empêche la propagation d’une eau potentiellement contaminée. Il existe une très grande variété de dispositifs antirefoulement. Certains doivent être inspectés annuellement afin d’en assurer le bon fonctionnement. Pour plus d’information, consultez notre billet de blogue sur la sélection d’un dispositif antirefoulement.